Chronique épisode 5 : On prend de nouvelles habitudes
Salut salut et bienvenu(e) dans le rendez vous hebdomadaire !
Et comme tu peux le lire, la semaine dernière, j'ai tenté d'établir de nouvelles habitudes !
Tout d'abord, j'ai investi dans un bureau afin de pouvoir avoir un espace dédié uniquement au travail.
Ca me permet de réellement faire un parallèle entre les moments de travail et les moments de la vie perso.
Le souci était que jusqu'à présent, je travaillais sur la table de la salle à manger ce qui fait que je ne voyais pas trop la différence entre les temps perso et les temps de travail.
Je n'arrivais pas à me détacher de mon travail même lorsque je réalisais des tâches du quotidien.
Résultat j'angoissais deux fois plus et je fumais deux fois plus.
J'avais l'impression de ne pas assez travailler, vu que je ne voyais pas la différence entre les deux (tu me suis?) et du coup je me vengeais pas mal sur la cigarette.
Oui car je ne te l'apprends sans doute pas et même si j'étais au courant également je me suis rendu compte d'une vérité évidente :
Tout est prétexte à fumer.
Une contrariété, une angoisse, de la colère, de la tristesse, même de la joie, TOUT EST PRETEXTE POUR FUMER !
La cigarette est présente dans chaque moment de ma vie.
Elle a complètement envahie mon quotidien et je m'en rends de plus en plus compte !
Bref, donc pour bien déterminer la frontière entre le travail et la maison, j'ai donc investi ma chambre d'ami d'un bureau.
J'ai décidé également de préférer remplacer certaines cigarettes par un aliment.
Je m'explique, je saute très souvent des repas (je sais, ce n'est pas bien, j'y travaille), et comme tout le monde le sait, la cigarette est un coupe faim.
C'est pour ça que de nombreux anciens fumeurs ont tendance à prendre du poids après avoir arrêté.
Par conséquent j'ai décidé par exemple, dans la matinée, de préférer manger un fruit ou un yaourt plutôt que d'aller fumer.
Non seulement c'est bien meilleur pour la santé, mais en plus ça me permet d'éliminer certaines cigarettes inutiles de mon quotidien.
Pareil pour 16h, je vais préférer goûter plutôt que de fumer.
Ensuite, j'ai décidé de m'intéresser un peu plus à la cuisine.
Tout ceux qui me connaissent personnellement savent que niveau cuisine, je suis tellement au fond du trou que si je continue à creuser je vais trouver du pétrole.
Pourquoi ne pas utiliser le temps que je passe à fumer à rechercher de bonnes recettes que je pourrais tester ?
Non seulement, ça va m'occuper, mais en plus, cela me permettra de me régaler une fois à table.
(Oui, je ne sais pas cuisiner, mais j'ADOOOOORE manger, tout ça est assez paradoxal n'est-ce pas ? )
Mon chéri est à sa troisième séance d'hypnose, petit à petit ça commence à faire son effet, mais il n'a pas encore arrêté.
En résumé de tout ce que je viens de dire, j'essaye d'utiliser le temps que j'utilisais avant à fumer à bon escient.
Je me rends compte petit à petit que les cigarettes continuent de diminuer même si par moment, j'oublie un peu.
Mes grandes fiertés de la semaine sont que je ne fume quasi plus en voiture et que l'odeur du tabac commence petit à petit à me répugner.
C'est un grand pas quand on sait qu'il y a encore quelque temps, je ne pouvais pas faire un trajet en voiture sans une seule cigarette.
Désormais il y a même parfois des trajets ponctuels, ou je ne me prépare pas de cigarette.
Je fume avant de partir et ensuite rien parfois même une fois arrivé à destination.
"Petit à petit l'oiseau fait son nid", c'est la citation qui me vient à l'esprit en écrivant ces quelque mots.
Car en effet, chaque individu a une relation propre à lui même avec le tabac et chacun a sa propre recette pour arrêter de fumer.
L'important est de se respecter et de respecter son corps.
J'avais auparavant testé l'arrêt immédiat et j'avais détesté l'état dans lequel cela me mettait. J'avais l'impression de m'infliger une punition plutôt que de le faire pour moi même.
Quand je pense à mon arrêt de la cigarette aujourd'hui, je ne le vis pas comme une torture mais plutôt comme un choix que j'ai fais et qui prend du temps pour être définitif.
J'ai envie également de revenir sur quelque chose qui me désespère énormément et qui vient de l'entourage.
Lorsque vous prenez la décision d'arrêter de fumer est que vous en parlez à votre entourage, très souvent ils vous disent que c'est bien.
Mais généralement ce sont ces mêmes personnes qui vont vous faire une réflexion lorsqu'ils vous verront quelque temps plus tard avec une cigarette ou bien une cigarette électronique à la main
Une réflexion du style : Et bah alors tu devais pas arrêter de fumer ?
Ou bien : Ah bah je vois que tu as arrêté de fumer dis donc !
S'il vous plait entourage chéri, foutez nous la paix.
Nous nous culpabilisons bien assez lorsque nous ne tenons pas notre engagement vis à vis de nous même, pas la peine d'en rajouter.
Vous ne savez rien de ce que peut ressentir la personne en face de vous lorsque vous lui faites cette réflexion en plein sevrage, car oui on parle ici d'un sevrage car le tabac est une véritable drogue.
A ce moment là, nous avons besoin de votre soutien, nous avons besoin d'être déculpabilisé.
Oui nous avons rechuté mais non ce n'est pas grave et cela ne signifie pas que nous avons échoué.
A toi, fumeur sur la voie de l'arrêt définitif ou même ponctuel j'ai un message à te faire passer :
Non ce n'est pas grave si tu as craqué.
J'aimerai qu'une fois que tu as terminé cette cigarette de la culpabilité, tu fermes les yeux et tu respires profondément en te répétant "ce n'est pas grave"
Te culpabiliser ne va pas t'aider à avancer, bien au contraire, tu vas juste te sentir prisonnier de ta propre volonté d'arrêter de fumer et tu vas finir par laisser tomber.
Alors relax et fais comme tu le sens.